Sylvie Cotton en résidence du 5 au 15 décembre

25 novembre 2016

Le 3e impérial, centre d’essai en art actuel, accueille Sylvie Cotton, du 5 au 15 décembre 2016, dans le cadre du cycle d’exploration La constellation des métiers bizarres, un programme dédié à la création et à la diffusion de projets d’art infiltrant.

Dans le cadre d’une Résidence « longue » qui s’échelonne entre le printemps 2015 et l’automne 2017, Sylvie Cotton a développé le projet Incursions pour lequel elle puise dans l’univers personnel ou professionnel de quelques individus, en leur demandant de l’accueillir dans leur monde, que ce soit dans leur chez-soi ou sur le lieu de leur travail, seule ou avec eux. Elle convient avec chacun-e de la durée et de la nature du moment passé au cœur de leur activité quotidienne; soit elle s’adonne au travail de son hôte, soit chacun-e poursuit son ouvrage en présence, ou non, de l’un-e et de l’autre. Cette trame de co-présences se construit progressivement, d’un séjour à l’autre et d’une rencontre à l’autre donnant lieu à la réalisation de dessins, de photographies et de textes qui serviront à la création d’un livre d’artiste. Ce livre rendra visible l’intimité des expériences vécues tout au long du projet entre l’artiste et chacun de ses hôtes.

À même l’étoffe de ces co-présences, s’entrelacent des manières, des vues et des approches échangées, perçues, senties. Une confiance aussi, vivante et parfois hésitante, y est à l’œuvre. Ainsi, de séjour en séjour, les entretiens se prolongent et les relations se tissent dans une contexture proche de l’histoire inventée. (Sylvie Cotton)

Sylvie Cotton est une artiste interdisciplinaire vivant à Montréal, au Québec. Sa recherche, amorcée en 1997, est liée aux pratiques de la performance, de l’art action, du dessin et de l’écriture, bien qu’elle fasse aussi régulièrement appel aux formes installatives pour la réalisation de projets d’exposition. Ses œuvres s’ouvrent sur la création de situations menant à l’instauration d’un rapport avec l’autre ou à une infiltration dans le monde de l’autre.

Principalement, le travail s’inscrit in situ et in spiritu dans des lieux privés ou publics; les résultats sont présentés dans des galeries et des festivals ou se déploient hors les murs, dans d’autres types d’espaces publics (rue, ascenseur, parc ou restaurant, par exemple). L’activité de résidence est également utilisée comme un médium de création performative.

Sylvie Cotton est aussi auteure et commissaire. Elle a organisé des événements, dirigé des publications et a été membre de nombreux groupes de travail et de comités en arts visuels. Elle a présenté ses projets de performance ou d’installation au Québec, aux États-Unis, en Italie, en Allemagne, en Serbie, en Pologne, en Finlande, en Estonie, en Espagne et au Japon.

www.sylviecotton.ca