Refaire la rue ou se refaire une nature
Christine Brault
Résidence — Artiste
Ce projet a été réalisé dans le contexte d’une résidence de coproduction en art infiltrant de février à mai 2003.
Le projet est associé à la résidence d’auteure de Nathalie de Blois.
Le jardin se présente comme un « bloc magique », un lieu de mémoire, où vient s’inscrire un événement, une histoire, personnelle sans doute, mais aussi collective, non seulement dans le présent mais aussi dans le temps et dans l’espace. – Philippe Nys.
La pratique artistique de Christine Brault repose sur son rapport à l’autre et aux lieux et sur l’utilisation de la photo, de la vidéo, du son et de l’écriture. Elle utilise, selon les contextes, les formes de l’installation in situ, de l’intervention performative et de la publication. Impliquée dans une démarche d’art communautaire, elle travaille présentement avec l’organisme culturel Oxyjeunes, avec lequel, en 2002, elle a réalisé un projet dans les parcs du quartier Centre-sud à Montréal.
C’est de l’idée de la ville comme jardin qu’a émergé le projet Refaire la rue ou se refaire une nature. Ce projet consiste essentiellement à ensemencer des failles urbaines, en créant des liens avec des habitants de la Ville et du Canton de Granby. C’est autour de la métaphore « Semer des soucis et des pensées » que l’artiste ensemencera son jardin social, avec de véritables semences de fleurs, mais aussi avec les témoignages qu’elle recueillera au cours de ses promenades. Avec la complicité des habitants, elle souhaite ainsi disséminer dans la ville, des petits jardins inattendus, fragiles et précaires en bordure des trottoirs et des chemins d’asphalte. Le projet se complète par la réalisation d’une archive temporelle à partir de captations visuelles et sonores qui permettront aux gens rencontrés sur le parcours d’observer quotidiennement la croissance de ce jardin en évolution.
Terrains d’entente – Résidences d’artistes [2002-2005], 3 min 15 s.
Médiagraphie
À venir
Christine Brault a fait des études à l’Université de Montréal où elle a obtenu un Baccalauréat ès arts. En 2000 elle obtenait une Maîtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal. Elle a été membre du conseil d’administration et du comité de programmation de DARE-DARE, centre de diffusion d’art multidisciplinaire de Montréal. Présentement boursière de la fondation Engrenage noir, elle a reçu également des bourses du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Parmi ses projets récents, mentionnons sa participation à la résidence A week in the woods, organisée par la commissaire Yvette Poorter, à Montréal en 2002 et l’événement Nulle part ailleurs, manifestation hors-les-murs présentée par Dare-Dare, à Montréal en 2000; enfin, l’exposition individuelle Wandering on the right side of the looking glass, projet in situ réalisé en 2001 dans le contexte d’une résidence au Dr. L. Alma Schoolwerktuin à Amsterdam, Pays-Bas.
Séjour de prospection
Février 2003
Séjour de production
26 avril au 25 mai 2003
Intervention progressive
26 avril au 25 mai 2003
Lieux : parc de maisons mobiles
du Canton de Granby et terrain en friche
Rue Principale, Granby (Québec)
Rencontre festive
Dimanche 25 mai 2003 à 14 h
Lieu : rue Claudette
Canton de Granby (Québec)
Danyèle Alain, direction générale et artistique / Yves Gendreau, direction technique et administrative / Martin Poitras, soutien aux artistes et aux communications / Stéphanie Lagueux, infographie et site web.
Philippe Côté, Valérie Blain, Yves Gendreau, Christian Barré, Martin Poitras, Christian Ravenelle.
Citoyens et citoyennes de la Ville et du Canton de Granby qui ont offert leurs pensées et leurs soucis ; Gilles Ménard, Claudette Laflamme, Gérard Brodeur, Ville de Granby.
Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des Arts du Canada, CHASCO et député Bernard Brodeur.
Sauf mention © Christine Brault et 3e impérial, centre d’essai en art actuel, 2003.