Catherine Bodmer en résidence – 09 au 18 février 2015
2 février 2015
3e impérial, centre d’essai en art actuel accueille Catherine Bodmer du 9 au 18 février 2015. Les paradis de Granby réunit l’artiste Catherine Bodmer et des jardiniers dans un processus de partage et de collaboration s’organisant autour d’un laboratoire d’observation qui met en rapport les processus et courants de pensée qui animent la pratique de l’art actuel et ceux qui façonnent et inspirent le jardin vernaculaire. Tout en problématisant la notion de beauté, la démarche aspire à explorer différentes visions et réflexions sur les jardins, sur nos idées et attitudes envers l’aménagement de nos espaces quotidiens.
La collaboration se définit au fil de rencontres, à travers la collection et le partage d’images, de récits et de connaissances. Elle évolue au fil des saisons et des séjours de l’artiste, parfois plus courts, parfois plus longs, échelonnés sur une année, et aboutira à la réalisation d’un travail de création photographique. Un blogue créé par Catherine Bodmer – lesparadisdegranby.blogspot.ca – accompagne le projet. Il témoigne des séjours en résidence, de rencontres avec des jardiniers, de visites de jardins; l’artiste y partage ses découvertes et trouvailles et y livre quelques-unes des réflexions qui nourrissent le processus du projet.
L’artiste et le 3e impérial, centre d’essai en art actuel remercient la Société d’horticulture de Granby pour avoir facilité les rencontres d’automne avec ses membres. Nous remercions les jardiniers qui ont accueilli l’artiste dans leurs jardins ou partagé leurs connaissances, Lise, Madeleine, Robert, Élise, Cindy, Claudette, …
CATHERINE BODMER poursuit une pratique en installation et photographie, animée par un intérêt pour la singularité des lieux et des matériaux du quotidien; ceux qui évoquent une certaine précarité, mais aussi un sens d’ouverture et de fabulation. La manipulation des pixels, l’altération d’éléments visuels, les stratégies de multiplication, de variation, les jeux d’échelle, sont des processus par lesquels elle recompose la réalité pour en souligner la vulnérabilité et la complexité. Ses compositions prennent en charge la malléabilité de la photographie numérique afin de créer des situations à la fois cohérentes et divergentes.
Ce travail de l’image se fonde sur une expérience de terrain, une approche « performative » qui lui permet d’apprivoiser son sujet, tout en y intégrant l’expérience de sa propre présence et celle des autres. Pendant les prises de vue d’un lieu, elle le circonscrit en se questionnant sur ses composantes, en y faisant le tour, physiquement et mentalement. Deux résidences de création à Mexico, qui ont donné lieu à la production d’un important corpus d’oeuvres (2010-2013), l’ont menée à explorer les espaces de vie de cette ville, impliquant notamment des rencontres avec des locataires dans le cadre d’un travail sur des toits-terrasses.