Dardia Garcelle Joseph alias DADA en résidence de prospection
Résidence — Artiste
Salima Punjani en résidence de prospection
Résidence — Artiste
Anne Bénichou et Lisa Bouraly explorent les archives du 3e impérial
Résidence — Auteur·e/chercheur·e
Marie-Ève Leclerc-Parker en résidence de recherche
Résidence — Auteur·e/chercheur·e
Patrice Loubier en résidence de recherche
Résidence — Auteur·e/chercheur·e
explorer d’autres manières d’habiter le réel
Fondé en 1984, le 3e impérial, centre d’essai en art actuel est un centre d’artistes autogéré voué à l’exploration des potentiels de l’art actuel dans les sphères du quotidien et les espaces non dédiés à l’art. Ses activités – recherche, création, production, diffusion, édition, forums de réflexion – s’articulent autour d’un programme de résidences d’artistes et de chercheurs en art infiltrant. Elles visent à féconder les rapports artistes/publics en valorisant les liens entre la pratique artistique, l’espace public et l’engagement social; elles se fondent sur la collaboration et la rencontre de savoirs et d’expériences pour soutenir et mettre en œuvre des projets d’art public qui s’infusent et se diffusent dans des particularités territoriales et humaines.
Grâce à une pratique assidue de documentation, les projets soutenus par le 3e impérial sont rendus accessibles sur ce site, regroupant plus de 35 ans d’archives textuelles et visuelles.
Habiter
Situé sur le territoire ancestral des W8banakiak, le 3e impérial loge à Granby, au 3e étage de l’ancienne usine Imperial Tobacco, aux abords de la rivière Yamaska. Le centre propose des résidences de création étalées dans le temps, optimisant ainsi les processus de mise en œuvre des pratiques de l’art infiltrant et favorisant la relation avec le territoire et l’espace social. Habiter permet d’investir des zones créatrices rendues accessibles par un travail dans la fréquence et la durée.
Explorer
Les pratiques de l’art infiltrant campent l’action – in situ et in socius – dans un environnement hétérogène en constant changement, situant l’œuvre dans la perspective du présent – art/vie, art/quotidienneté. Par une approche où diffusion se conjugue à infusion, où le processus est l’œuvre, ces pratiques pénètrent dans les zones sensibles du corps social, tantôt dans des micro-paysages, tantôt dans de vastes panoramas, urbains ou ruraux. Dans la continuité du parcours du 3e impérial, elles constituent un champ d’exploration évolutif par lequel les projets de résidence d’artistes et les projets collectifs contribuent à infléchir et enrichir nos manières de travailler, à repousser les limites des rapports entre l’art et les publics.
Partager
Construire des alliances fondées sur l’engagement réciproque, l’éthique, la rigueur et le plaisir… Coproduction, travail collaboratif et rencontre sont au cœur de la mission. Les résidences d’artistes, d’auteurs et de chercheurs constituent des corpus de travail reliés entre eux par des cycles d’exploration pluriannuels. Ces cycles constituent un espace commun qui allie la praxis et la réflexion critique et génère diverses formes de partage par le biais de forums publics et par le travail d’édition imprimé, vidéo et web.
La myriade de tactiques et de stratégies professionnelles (des artistes) et vernaculaires (les compétences socio-esthétiques des habitants), déployées dans le but d’infiltrer et de séjourner dans un espace commun, active autant de leviers qui laissent émerger des potentialités, déstabilisent les sujets et commandent un continuel réajustement des postures. […] C’est le lieu où les acteurs se mettent à risque dans un incessant réglage de leurs rapports, à distance ou à proximité, en composant avec les conjonctures, les hasards et les imprévus. […] La dimension spéculative confère aussi aux projets d’art actuel un caractère d’œuvre ouverte. On ne sait ni comment ni jusqu’à quand ce qui est activé in vivo continue à œuvrer. Cela relève de la pure spéculation.
Julie Boivin, L’ontologie d’un territoire, dans Champs d’intérêt: infiltrer, habiter, spéculer [III], 3e impérial, centre d’essai en art actuel, 2012.